L’engagement source de réussite
Certains diront que tout a débuté avec la pandémie. D’autres diront que celle-ci a plutôt accentué ce sentiment d’épuisement, de détresse mentale et émotionnelle chez les enseignants, mais aussi chez les apprenants.
Les exigences du système de l’éducation actuel et la pandémie ont eu un impact énorme sur le niveau de fatigue et le sentiment de désillusion grandissant chez les enseignants. Plusieurs tombent malades ou quittent la profession dans un sentiment d’impuissance. L’insécurité et l’anxiété provoquées par la crainte de l’inconnu et d’un sentiment d’impuissance. Les conditions d’apprentissage qui sont loin d’être optimales ont aussi un impact sur le taux de décrochage scolaire et le sentiment de démotivation des apprenants face à l’école.
Et si une partie de la solution se trouvait au niveau du sentiment d’engagement des enseignants et des apprenants?
Est-il possible que le sentiment d’engagement de l’enseignant soit déterminant à l’atteinte et au maintien de l’engagement des apprenants et à leurs taux de réussite?
Est-il aussi possible que le sentiment d’engagement des apprenants joue un rôle sur le niveau d’engagement des enseignants?
Ainsi, même si le niveau d’engagement des uns n’est pas le seul élément qui influence le niveau d’engagement de l’autre, il faut reconnaître que celui-ci a impact sur le sentiment d’engagement de l’autre et de ce fait, influence les résultats, le niveau de motivation, de persévérance et favorise l’innovation de chacun.
Rallumer la flamme de l’engagement
Dans une période où de plus en plus d’enseignants tombent sous l’étau du « burnout » ou se questionnent sur leur avenir en éducation, et où les apprenants peinent à rester motivés et persévérer vers leur réussite, il est important de développer des stratégies qui leur permettront d’investir leur temps dans le développement des relations humaines. Car, si le niveau d’engagement des uns exerce une influence sur le niveau d’engagement des autres, il en est de même pour la qualité des relations socioaffectives que les uns développent avec les autres.
Ainsi, plus un apprenant se sent accepté et apprécié de son enseignant, plus il a envie de s’engager dans ses apprentissages et meilleures seront ses chances de réussite. Il est aussi vrai que plus l’enseignant a l’impression d’être apprécié de ses apprenants, plus il a l’impression de faire une différence dans leur vie, plus il se sent engagé dans son enseignement.
Tout est donc interrelié.
Par où commencer quand tout est interrelié et que nous sommes parmi ceux qui peinent à trouver l’énergie et la motivation de continuer?
Par où commencer quand tout est interrelié et que nous sommes parmi ceux qui peinent à trouver l’énergie et la motivation de continuer?
Comme l’environnement de l’éducation est en pleine évolution, pour ne pas dire « révolution », les enseignants doivent commencer par adopter un état d’esprit, des habiletés et des outils qui leur permettront de s’épanouir en classe; que ce soit en présence, à distance, ou les deux.
La première étape est d’adopter un état d’esprit qui se concentre sur le positif. Plutôt que de voir le verre à moitié vide, il faut faire le choix – oui, faire le choix – de le voir à moitié plein.
Personne n’a de contrôle sur l’incontrôlable, mais tout le monde a le pouvoir de faire des choix.
En fait, la seule chose que nous contrôlons vraiment est notre attitude. Face à n’importe quelle situation, nous avons toujours le contrôle d’adopter une attitude positive ou négative.
Nous avons donc toujours le contrôle de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide.
Au début de ce processus, il existe un outil bien simple pour aider toute personne qui décide de faire ce choix. Il suffit de noter, tous les jours, au moins trois éléments positifs qui ont marqué leur journée, au travail.
Oui, minimum trois!
Oui, à tous les jours!
Tranquillement, la personne qui effectuera cet exercice remarquera que sa vie professionnelle est remplie d’éléments positifs. La vitesse du train quotidien, l’ampleur de la tâche et les contraintes de la pandémie l’ont simplement poussé à ne plus les remarquer.
La première étape est donc de faire le choix de les remarquer – de les voir.
Rétablir l’équilibre
Plusieurs enseignants passent beaucoup de temps – beaucoup plus que 35 heures par semaine – à planifier, préparer, corriger, communiquer, colliger, etc. Bref, ils travaillent souvent plus fort que leurs apprenants.
En même temps, plusieurs enseignants agissent comme des experts en classe. Ils possèdent tous les savoirs qu’ils transmettent en mode-conférence. Ensuite, ils se plaignent que les apprenants n’apprennent pas ou qu’ils ne sont pas motivés ou engagés dans leur réussite.
Et si l’enseignant était un guide plutôt qu’un expert?
Et si les apprenants découvraient les savoirs par eux-mêmes?
Et si les apprenants travaillaient plus fort que les enseignants?
Et si l’enseignant devenait un expert du questionnement plutôt qu’un expert de la transmission?
Ces idées peuvent paraître folles de prime abord, mais ce ne sont pas les apprenants qui doivent faire l’effort d’a-p-p-r-e-n-d-r-e…?
Alors, pourquoi ne pas remettre la responsabilité de l’apprentissage à l’apprenant?
Bien entendu, il y a les exigences des programmes et les épreuves de sanction, mais est-ce que tout ça doit être vu/appris dans un ordre bien précis? Ne serait-il pas possible de donner des choix à l’apprenant? Par exemple, ne serait-il pas possible d’offrir à l’apprenant la possibilité de choisir l’ordre des notions qu’il souhaite apprendre dans une unité, ou le genre d’outil qu’il souhaite utiliser pour démontrer ses apprentissages?
Qui a dit que la résolution de problèmes en mathématiques doit se faire à l’écrit ou que les réponses aux questions d’une compréhension de texte doivent être données à l’écrit?
L’apprenant ne pourrait-il pas expliquer sa démarche et sa compréhension à l’oral?
Ne pourrait-il pas faire une vidéo de lui expliquant ses apprentissages?
N’est-il pas possible que les apprenants découvrent les savoirs d’un programme en travaillant par projet?
N’est-il pas possible que les apprenants travaillent ensemble à mieux comprendre un texte, tout en se partageant des stratégies de lecture?
Pourquoi est-ce qu’un apprenant ne pourrait pas donner de la rétroaction sur le travail d’un collègue afin de permettre à ce dernier de réfléchir sur ses lacunes et de s’améliorer?
Est-ce que tout doit être évalué?
Est-ce que tout doit être évalué par les enseignants?
Est-ce que tout doit être évalué sommairement?
En changeant d’état d’esprit et en pensant en dehors de la boîte, il est possible pour les enseignants de retrouver l’équilibre qu’ils ont perdu et pour les apprenants de redevenir les acteurs principaux de leurs apprentissages.
En y réfléchissant plus longuement, ne serait-ce pas là un possible point de départ pour permettre aux enseignants de retrouver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle?
Ne serait-ce pas aussi un possible point de départ vers l’engagement des apprenants vers leur réussite?
Comment y arriver?
Une fois que la flamme de l’engagement est rallumée et que l’enseignant commence à penser en dehors de la boîte, les possibilités sont pratiquement infinies. Il suffit de commencer par un petit pas : une petite activité présentée différemment, un petit travail en équipe, un petit choix proposé aux apprenants…
Ensuite, il sera temps de se questionner sur le numérique.
Comment le numérique peut-il être utile dans cette nouvelle pédagogie?
Quels outils seraient les mieux adaptés pour les besoins pédagogiques dans cette nouvelle réalité?
C’est là – et avec tout ça – que votre conseiller RÉCIT FGA peut vous aider…
Des ressources qui peuvent vous aider:
Ballado PodGA Susciter l’engagement